Les lambrequins dansent
à l’horizontal de leur histoire
dentelles blanches
cousues sur les respirations
qui palpitent le jour
Les lambrequins pointent
sur les enluminures obliques
qui surpiquent le soleil
dans une mémoire en apparition
Les lambrequins suspendent
des intervalles d’hésitation
comme à éblouir l’habitude
des regards lestés
d’un rien d’oubli qui déséquilibre
Les lambrequins rayonnent
par-dessus les fleurs
aux murmures multicolores
à la croisée de leurs silences
Les lambrequins effleurent
en discrétion décorative
chaque bienvenue
portée en verre sous la varangue
Les lambrequins respirent
serrés selon l’identique d’un origami
qui farandole leur frontière d’accueil.
Les lambrequins se rejoignent
au large des illuminations
chatoyantes presque limpides
reconverties dans chaque heure
repliée sur les auréoles de bougainvillée
Les lambrequins dessaisissent
la morsure qui déjà s’échappe
et prolonge cette découpe
du temps qui passe…