Poèmes

La trombe du temps rageur s'abrase sous les voix du lieu

par Alain Minod

Lie un temps si rageur au silence en ton cœur
Lançant l'autre en gageure au parfum du partage
Et s'il ne l'accepte : mouille au souffle hors-rancœurs
De pluie : la pensée : fête en fleurs-paroles sages

Par tempête en l'heure – s'il ne se laisse hanter
Il passe tous ses heurts – épousant chant égal
Cet Humain au bonheur va : présent vertical
Il tend sa source-sœur à l'horizon venté

Qui veut accommoder temps de vie temps-poème
Non ! Ne peut pas céder aux divisions en chaînes
Où averses traquent – or comme en mer filant
Sa liberté-barque monte vagues d'élan

Que la mort grésille sous l'emprise d'instants -
Comme au grand port du monde en brûlante lumière
Aux corps ils brasillent et dans leur prise tend
La pensée d'accords-ronde au lieu en âme entière

Monte en découverte : moment de vive paix
Même si tempête secoue en surenchères
Aux battants de la mort les tenants si happés
Par sa porte sur bord de guerre : âmes sans chair

Temps où est sans compter l'espoir de chaque voix
Où se sent à dompter l'écart qui se voit : trombe
Enclume houspillant l'art – trou noir où elle croît
Mais voix d'écume-phare abrasent l'être sombre

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