Il avait dormi cette nuit-là sur les genoux d'une froide statue de marbre et d'une grandeur qui l'avait surpris. Il erra. Dans ce visage sur lui penché il entreprit un voyage dont il
ne reviendra pas de sitôt. Parvenu derrière la lourde paupière il connut le découragement, mais une voix se fit entendre : « Que vous êtes léger ! »
C'est à grands coups, et douloureux, qu'il creva la paroi : loin devant lui verdoyait un empire oublié.
Tendre sueur où je baigne ma bouche, salive obscure, aucune mer, nulle pluie, ni le verre où tremble un vin noir.
Robe, je veille; en vous l'ombre, véridique vague, ventre par notre nuit longuement soulevé; caille, ma lourde où n'est point le vieil âge, terreuse vivante.
Les bêtes rêvent derrière la haie ; quant à moi, visage où vient le tien, par la profonde faille je nais.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012