La lutte fait soir dans l’arène
paix à la rougeur reposée
fraîche la route de poussière
au pas du porteur de musique -
étranger.
Sauf en ce silence oublié
où se meut l’ardeur d’être ici
clarté confiante en sa source.
Étranger, sauf en cette roche
où affleure une eau impensée,
le cri nocturne de l’effraie.
À jamais bégayant, boiteux
à jamais sans racines au-dehors
autres que l’eau, autre qu’aller
dans le coeur ouvert du désir
au battement propre des choses
la part insondable en chacun
visages de mots à jamais
dissonants, mités, maladroits
toujours éperdus de clarté
en quête d’étendue, la même
sans bornes dehors ni dedans
chez soi dans la nuit qui déchire
un feu au fond du désert
dans le poumon que fore un cri
d’oiseau dans la grisaille de l’aube
dans le visage rouillé d’ors
des ciels d’icônes du couchant -
Poème publié et mis à jour le: 27 April 2023