Depuis l'instant où tu vins vers moi, tu pris forme de ce que j'aime, offrant, entre tes bras, la vie,
Nue, sans le savoir dans mon regard, à
travers des chemins volés à l'enfance fragile, ses jeux et ses marelles.
Tu me choisis comme un héros solaire.
La mer souleva son rideau, la rue se tint sur le pas des portes.
Était-ce vraiment toi
Dans cette danse des épaules entre les
vagues de la foule ?
J'ai la joie animale.
Voici les prés que
portent tes yeux où je m'allonge dans
le demi-sommeil.
Un fil nous lia dans l'écheveau des lèvres.
Je t'attendais
Dans la respiration méthodique du soir.
La femme du sommeil, la plus réelle-Pousse ton ombre ! va !
Je vais courir, m'essouffler, m'affoler.
Ma main va frôler ta hanche virtuelle.
Je vais mordre la nuit.
Et te nommer du nom secret que
porte la pudeur d'aimer.
J'habite l'éclair de l'âge d'homme, cette lumière de l'amour et de la mort.
Étrangère à ce monde futile, née de l'écume
qui frange les êtres aimés
C'est à toi que je dirai l'étendue toujours
vierge du désir.
A toi, fiancée des
ténèbres, confierai
Les mots des supplices et des supplications qui
laissent l'âme ouverte aux fissures des friss
Un couple naîtra de nous dont parlera le temps.
Nous serons légendaires,
Tenus à la haute responsabilité de l'amour.
Alors, femme-nuit, ouvre ta robe et que
l'écharpe tombée
La ville tremble dans la vitre.
Moi le couteau.
Toi l'inscription dans la saignée de la pierre.
Moi, le feu
Toi, la salamandre.
Dans le château des miroirs, ceux
qui aiment
Sur la place publique du rêve vont
créer la race nouvelle -
Pour l'ordre contre le chaos du jour.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012