Poèmes

La dormeuse du val

par Pierre Lamy

Ophélia sommeille au bord de la rivière,
affublée simplement d'un tee-shirt en haillons.
Un Camaïeu vintage. Elle en est plus que fière.
Phœbus, ennamouré, la comble de rayons.
 
Mais l’azur est bientôt envahi par la nue.
Du gris vient altérer la vigueur de son bleu.
L'adorable endormie qu’on sait à moitié nue
quitte un rêve érotique et gémit : « Flûte ! Il pleut. » 
 
Sans pépin ni K-way, la belle est trempée comme
une soupe aux croutons. Elle peste, elle somme :
« Oh du ciel ! Arrêtez cette pluie, j'ai trop froid ! »
 
La malheureuse enfant ! Retroussant la narine,
Jupiter, insensible à sa jolie poitrine,
lui joue la sérénade et la fait filer droit.

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