L’ange qui marche obstinément derrière toi
D’un soleil à l’autre
Ne projette aucune ombre sur la route
Pareil au vent qui passe.
Il murmure des paroles graves
Dans l’air plein d’abeilles
Et sans cesse soupèse ton âme en secret
Installe ses balances fines
Jusqu’au cœur noir de la nuit.
Si d’aventure il écartait ses doigts pleins de bagues
Dessus sa face auguste
L’éclat de son feu te surprendrait comme la foudre
Tu verrais du même coup
Dans un éclair
Luire ses hautes bottes vernies
Incrustées de miroirs polis
Et battre ses ailes immenses blanches
Si blanches et douces
Comme de la mousse
D’une telle douceur blanche
Que plus d’un enfant s’y noya
Désirant y poser sa tête.
Poème publié et mis à jour le: 25 June 2019