Poèmes

Jusqu’à la mort

par Marcel Faure

Ça sent la poudre
Partout les guerres les batailles
Les attentats plus ou moins sanglants
Les meurtres à la petite semaine
Les tirs au pigeon d’argile
Les baraques des fêtes foraines
La chasse au gros ou au voisin
Et quand il n’y a plus de poudre
On ressort les baïonnettes
On affute les couteaux
On aiguise les poings
Et l’on crie à l’horreur de celui qui tue plus que l’autre
Plus vite
Par traitrise
Oh le fourbe ennemi
Vite une corde
Qu’on le pende
Et moi
Qui pourtant ne suis pas plus lâche que toi
Je refuse la poudre aux yeux
Les lendemains qui chantent
Les associations d’escalade où l’on remue sa souffrance
Comme si les armes pouvaient avoir des compagnons
Je m’insurge
Par la poudre d’escampette
Et s’il faut fusiller
Par douze coups de cœur
Je t’aimerai
À en mourir

2016-08

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