Je sirote sa verve
Je n'ai pas trop d'oreilles
Mais j'écluse avec lui
Son trop plein de poèmes
Voici que je gonfle m'envole
Il me retient du bout des mots
Quelques baisers couleur
Et le monde est plus beau
Pourtant dire le laid
Est aussi son domaine
Ainsi sont les hommes
Chargés d'horreur et d'amour
Jamais son œil ne fane
Pour faire taire son âme
Il lui faudra mourir et moi
Me balançant au vent des vers
La verve la verveine le verbe
L'endroit l'envers le pré vert
Le verre est bu mais ne se vide
Le vers est un trop plein de ciel
2017-03