Nous sommes restés à la maison. J'entends le bruit de la machine à coudre ou d'un camion parfois qui fait trembler les vitres.
Et je ne voudrais pas écrire que j'écris.
Mais au contraire le faire oublier
en écrivant
comme ton fil noir
se perd sur le tissu noir
(cela te fait mal aux yeux
tu me l'as souvent dit).
Au lieu de quoi
mes mots sautent toujours
et reviennent en arrière
et n'arrivent pas bien
à dire simplement l'impression aujourd'hui
d'un temps gris immobile et "stoppé"
que des pigeons soudain
dans la fenêtre du bureau
transforment de leurs coups d'ailes
en une peinture poignante.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012