Je te voyais penchée ramasser les feuilles mortes et ranger pour l'hiver les outils dans la petite cabane.
Dix ans que nous vivons ici
et c'est vrai
les arbres ont poussé
tu as mis des graviers devant la maison
notre chienne est vieille maintenant.
Mais le geste que tu as fait — te relever ou simplement lever la tête — je le connais trop
bien pour pouvoir te répondre quand du fond du jardin tu demandes :
"À quoi tu penses?"
avec tous ces pigeons dans le ciel de dimanche qui font claquer leurs ailes comme si c'était pour nous.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012