Ecoute-moi... Je ne suis rien
Ecoute-moi comme personne
Entends la nuit quand elle vient
Comme l’ennui... me déraisonne
Toutes ses heures à t’inventer...
Des nuits fardées d'unique rêve
Sous les sunlights insinuées
Et la mer, ses vagues et ses grèves
Ecoute-moi comme personne
Je suis la brume d'un matin
Dans les baisers d’une nuit brève
La solitude qui s‘éteint
Devine-la
Dans ses avances...
Regarde-la comme elle s’en fout
Cette nuit bleue de nos distances
Artificielle, en rendez-vous
Jusqu’aux crayons de nos absences
Et les desseins de nos pensées
Dans nos murmures en avalanche
Mouillés de rêves au temps halé
Regarde-moi je suis personne
Au fond des yeux, de n'importe où
D’un pas de deux, les mots résonnent
En phrases tendres d'un hibou
Dans les tangos de mes avances
Sous ta lumière au fond des yeux
Les symphonies d’un rêve immense
Et mes chansons comme tu veux
Ecoute-moi... Je ne suis rien
Je suis le vent… qu’un souffle tendre
Un phonographe de tes yeux
Au sujet de Jacques Gourvennec
A Propos
J Gourvennec, est né dyslexique. Dés sa plus tendre enfance, tout texte à lire est incompréhensible. Personne ne s'en aperçoit. Faut dire, qu'a cette époque, cet handicap est mal connu. Jacques, pense alors être le seul, l'unique, l'idiot et le meilleur copain d'un radiateur. Un incapable d'obtenir le moindre diplôme, même pas son CEP. JG est donc devenu un plombier. Dans ses moments de solitude, il peint des tableaux sans valeur, il peint ses camisoles d'inutiles. Il a tout essaye, Proust, Céline, même Descartes, pour force le destin. Et puis il fallait bien qu'un jour on les redistribue, ces foutues cartes de la vie. L’auteur de ce recueil est aujourd'hui professeur en génie climatique dans un lycée professionnel de la région nord de Paris. En 1999, Jacques Gourvennec fait une rencontre, celle de quelques textes écrits par un certain Léo Ferre. Ce vieux Léo, cette compilation faite de rage et de tendresse, qui lui donna l'envie d'oublier l'huile des peintures et de ne plus se consacrer qu'a l'écriture, avec cette impression parfois, d'une sonorité propre a Ferre.
Poème publié et mis à jour le: 24 January 2013