Poèmes

Isis, la Foret qui me Cache

par Zohra Mansouri

Le tombeau de mon poème est de verre antique, et
Isis est mon

poème éploré. un épi vide trempe du bleu de la mer. une flèche

violette dessinant la nudité.

Assise dans son crépuscule argileux, elle apprend le chant

de sa mort et adore le soleil.
L'ombre étouffée dans ses yeux

la tue.

Dans son bateau, des trous et des cordes lugubres.
Sur son

visage, un carcan de tristesse et de mots.

Isis. le soir pâlissant

deux roses verdissant de peur

une vague débridée, jadis grotte de nuages

Dans ses mains, une rose d'où s'élèvent les psalmodies

des poissons échoués

et sur son visage, la lueur des vaisseaux brûlés

Isis est la déesse enterrée dans les fonds

Elle rampe dans leur grondement

se remémore son ancienne chanson

rit de la rotondité de l'eau

chante à l'odeur des coquillages nocturnes

dessine une carte et la sème ainsi qu'une tresse

Salée comme la tristesse de la mer

glaciale comme les cloches lors des funérailles gitanes

L'obscurité se couvre de feuilles

dissipe les lamentations du rêve

et dit :
Je voyagerai avant toi,
Isis

et t'abandonnerai les pleurs

Je t'enterrerai dans le ciel

et te couvrirai, cimetière pour mes chansons

Je t'enfouirai dans mes frissons enroués de larmes

IEt tu grandis.
Isis tu grandis tu ensevelis les ailes de ma mémoire pour me dissimuler si la mort vient à m'habiler
Alors je chante pour toi celui que nous avons aimé en route

devenu dieu verdoyant

grâce à son amour assassiné dans les nuages

Ne t'assoupis pas.
Isis

Laisse-moi palper mes racines



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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