Poèmes

Impasse des Mélancolies

par Marcel Faure

La chambre déambulatoire
Les rêves ensorcelés se cognent aux murs
Un arbre rabougri racornit la lumière
Et les plis de l'été n'offrent que des orages
Dans ta paume une photo jaunie
Résine sèche d'une autre vie
Squame conservée entre deux pages
La table de cuisine déborde de pharmacie
Un vieux journal des saisons étriquées
Ouvre parfois les pages des souvenirs enfuis

Tu pries parfois ce dieu de ton enfance
Qui jamais n'a voulu savoir ton existence
Vieux réflexes
Tu te signes comme si tout était fini

Comme ces mains qui résonnent encore sur ta peau
Dans son lit de granit ton vieil amour dort
Ces mains froides
Tu frissonnes
Quelques pas chancelants
Le mur
Demi tour
Le lit

Tes soupirs incessants
Lamentations vieux désirs incantations
Ouvrent aussi la porte aux relents digestifs.

Elle passe ton seuil trois fois par jour
Tu ne quittes plus ses yeux ancolie
La vie déboule Impasse des Mélancolies
Sous ses mains ton corps revit
Les histoires du dehors
Son rire
Tu l'appelles Mélie chérie
Tu ne sauras rien de ses soucis
Tu te racontes
Tu ris

09-2010

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