extraits)
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Racine
De plus grande douleur
Mère et deux inquisiteurs le souffle modulant et le dieu des consonnes
D'infini et de patience
Mère et deux éclairs d'épée le vent conquistador et le nayy fossoyeur
De tendresse
Oum et le miracle nu du
Verbe d'obsidienne voyelles quiescentes ci-vit au cœur indompté
Passage des prophètes
Cette sueur de cendre sur l'océan linceul
reconnue
celle des fils de sable
La glotte âpre
les yeux déjà ailleurs
finissons-en
siècle au néant votif
Ici
mensonge souverain
et de tel geste confondu
Ils ont tout su du sceptre et rien des globes dérivant
Pour seul horizon
un même mirage impérial
Au bord du fleuve de lave éteinte l'un se tient prostré
présent à peine et le regard se résorbant
L'autre que l'air encastre
les yeux cloués au sol voile la mer son royaume son suaire
Le premier sous l'éclair du sang au terme du massacre interdit de parole
n'aura rien su des fleurs ni du miel
Ailleurs la vie sobre
Qui donc viendra dire qu'il est plus haute absence
pour qu'enfin l'homme fuse
Délié
Plus que le souvenir
la main qui soulève le heurtoir
sent affluer dans la tiédeur complice
tous les chagrins toutes les fêles
de l'enfance duelle sur l'instant dénouée
Celui gorge serrée et le battant entrouvert
du seuil natal
qui scrute le corridor informe d'une ère scellée
sait qu'il n'est voix ni arbre du dedans qui n'attisent
turbulemmenl enchevêtrées
la
Tragédie et la
Récitation
L'homme qui claque son passé
et se détourne pour faire face à l'émeute de la nuit
entre les fadeurs fuies et le rêche du monde
garde dans l'œil et dans les doigts
l'Alif impératif à ordonner l'oubli
Poètes d'antan
Secret du rien tels nous sommes où le mirage d'embruns fleurit un temps l'éclair et de toujours le désert du dedans
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012