Sur les vieux murs détruits pousse la giroflée,
Comme un dernier désir au fond d’un cœur meurtri.
Après avoir tout éprouvé, la désolée
Veut essayer encore de fuir l’horrible ennui.
Ô Printemps, tu permets à la noire ruine
De retrouver bouquets, parfums et chants d’oiseaux :
Ouvre à mon désespoir l’inépuisable mine
Des recommencements et des frais renouveaux.
Poème publié et mis à jour le: 27 November 2022