Poèmes

Et flotte le jour

par Marcel Faure

Je dors volets ouverts
Le fil tendu de l’aube me réveille
Par la fenêtre je surveille
Le troupeau des collines
Au pied de ma tour
Les bruits défrichent la ville

Le premier soleil attise quelques vitres
Reflets aux flammes insensées
Forge délicate
Assiégeant les tuiles des maisons basses

Je pense à ces femmes
Moulant l’argile
Sur leurs cuisses
Pratique d’autrefois

Parfois j’embrasse toutes les aubes
Et flotte le jour
Aux quatre vents de la mémoire
Petites histoires pelotonnées
Qui fondent
Sans jamais s’épuiser
Dans le soleil qui fait la planche
Sur la ville éveillée.

2016-02

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