Poèmes

En résidence surveillée

par Marcel Faure

Soleil bouche grande ouverte
Ses dents d’or
Morsure brûlante
La peau boursoufle
La puissante mâchoire se pourlèche
Chercher l’onguent de l’ombre
Pas question de s’enfuir
Par la pointe du doigt on palpe le brasier
Et l’on reste là
Prisonnier de la frondaison
A décliner sa peine
Avec la chute de l’astre

Le poids du jour raccourcit le pas
La nuit sera moite
Plus équivoque que jamais
Et le galbe de la lune
Mentira
Effrontément

J’étais dans cet état de torpeur
Désespérément entier
Supplicié par les nouvelles du monde
Assignant ma colère
En résidence surveillée

2015-01

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