Poèmes

Empathie

par Guy Hugues BELLEM

Lorsque tu n'es pas bien je le vois dans tes yeux
Je le vois même écrit aux traits de ton visage
Au réveil du matin tout comme un jour pluvieux
Quand le Soleil lanterne à sortir des nuages.
Mon âme ressent que tout te demande effort
Et que rester au repos serait ton envie,
Mais surtout pas au lit! "C'est pour les presque morts!
Me dis-tu; pas de ça tant que je suis en vie!"
Et tu pompes sur tes ressources pour tenter
De calmer la tristesse en moi, moi ton complice
Des mauvais moments ou des matins enchantés
Lorsque mon coeur boit ton sourire avec délice.

Que ton état physique incommode un projet
Ce n'est pas important, car ce qui m'intéresse
C'est d'être près de toi; d'ailleurs par ricochet
Ton état devient mien. J'absorbe ta faiblesse
Mais cela ne te soulage pas pour autant
Alors que j'aimerais prendre par empathie
Tout le mal qui t'entrave à prendre du bon temps.

Je ne suis pas frustré ni privé de sortie.
Les bonnes choses s'apprécient dans le bonheur.
Je n'ai aucun plaisir s'il n'y a de partage
Telle une communion de nos âmes et coeurs.
.
Nous sommes épicuriens avec l'avantage
De suivre le bon sens du vent qui nous accable
Parce que la joie de vivre est en nous, toujours;

Elle porte nos vols d'oiseaux inséparables
Plus haut que la montagne entravant nos parcours
D'obstacles qui nous paraissaient insurmontables,
Plus loin que le torrent des contraintes des jours
Et cette joie de vivre tu en es la source
Qui ne tarit jamais, même en étant pas bien;
Et puis si le Soleil lanterne dans sa course
Dis-toi que, près de toi, moi... je suis toujours bien.

13 mai 2019

Extrait de: 
Poèmes des jours fériés

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