Juste à l'amont du labyrinthe, sur les parois où luisent des aurochs blancs, la mer figea ses résines.
Puis d'étranges mains teintes d'argiles, traçant l'énigme aux plis des pierres, éveillèrent les fables — la première fête sacrée.
Peut-être,
par le jeu d'ombres d'un feu d'écorecs, s'inventèrent alors les dieux...
Dehors, la foudre transfigurait le sang.
Toutes fourrures étaient vertes sous la neige lisible à l'enfance
et les femmes, avant la mort,
touchaient de l'épaule les cristaux,
la mousse pure des menhirs.
II n'y avait pas d'absence.
Nul ne sait quelle fut la parole.
Mais jusqu'à l'aube,
comme un rouge-gorge dans les branches nues,
l'indéchiffrable transparence
fascinera la nuit des îles.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012