Ni la mer dans ses flots
Ne berce un lourd bateau,
Ni l’air dans son grand vent
Ne berce un goéland,
Ni la neige en airbags
Ne berce les zigzags,
Ni la pluie en ses rais
Ne berce la forêt,
Ni l’algue dans ses liens
Ne berce un poisson-chien…
Autant que dans le noir
Il se berce d’espoir.
Ni une voix encor’ pour lui parler,
Ni un sourire encor’ pour le charmer,
Ni un parfum encor’ pour l’envoûter,
Ni un doux cœur encor’ pour l’adorer.
Ni une douce peau encore à caresser,
Ni de soyeux cheveux encore à embrasser,
Ni une frêle épaule encore à enlacer,
Ni un cœur voluptueux encore à trop aimer.
C’est la fin, le butoir.
Il baise un front d’ivoire
Et souffle le miroir.
Restera la mémoire.
Au sujet de Anny Martine-B.
A Propos
Bonjour à tous. Amoureuse de la langue française, que j’ai enseignée, des langues anciennes d’oïl et d’oc, de la nature et de la gent animalière, passionnée de poésie et d’art, de passé et d’histoire… je suis auteure de poèmes (ma poésie est multiple : paisible, émotionnelle, humoristique, témoignage…), et d’anthologies poétiques thématiques (commentées, et axées sur l’humain et le plaisir, non sur la technique et la rigueur) — tous ouvrages minutieusement illustrés (« Mes 100 Petits Poèmes », «Toutes sortes d'amour deviennent poésie », « Le poète et l'animal », « Poètes coquins », « Poèmes d'Amour des Troubadours et des Trouvères : Anthologie bilingue langue d'oc et langue d'oïl – français moderne », etc) —. Que vos lectures vous soient douces ! [mon site : https://www.anny-martine-b.net]
Poème publié et mis à jour le: 02 November 2019