Poèmes

Dérives

par Marcel Faure

Mes rêves cerisiers sont-ils fleurs du Japon
Mon chapeau Panama creuse-t-il un canal
Et mon chant de fausset vaut-il un opéra

De toit ou de bistrot qu'en est-il de l'ardoise
Qui dessinait le cœur de mon institutrice
À la craie qui se casse comme un amour d'enfant

Vaut-il mieux cambriole ou faire cabriole
Je bafouille toujours mes vieilles barricades
Et trop souvent je penche du côté de la fiole

Les plaisirs du langage et autres fariboles
S'en iront dieu sait où vers d'autres habitudes
Et les heures se feront sanglots ou barcaroles

J'étais hors de la rime et me voilà contraint
Petite musique solo jouant sa partition
A comme on dit en marche prendre le train

De dérives en dérives je trace mon chemin
Et chaque arbre se doit d'égayer la saison
De son trop plein d'été qui pleure son chagrin

Le vent est comme moi
Il déplace les feuilles sans savoir où les mettre
Et celles de l'automne
Savent-elles le violon qui les fit monotones

2015-11

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top