Déjà le ciel prenait sa cape noire,
Le blond Soleil sommeillait sous les eaux,
Quand mon esprit au fort de ses travaux,
Songeant, brûlant, pressait ton corps d'ivoire.
Mais le pauvret, ruiné pour le croire,
Vit tout soudain au lever des chevaux,
Qui du clair Pô renomment les ruisseaux,
Réduire en vent son plaisir et sa gloire.
Ce n'est pas toi, ma belle, que j'ai vu
Ce n'est pas toi qui m'as jeté ce feu
Qui va brûlant d'une flammèche ingrate.
Mon triste coeur, tu as plus de douceur,
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012