Poèmes

De Si Pauvre Puissance et Si Contre Nature

par Alain Minod

N'entre pas en guerre des oracles frondeurs
Il n'y a miracle qui ne soit à douleur
Car tout événement vient après catastrophe
Toute gageure ment dans sa trop riche étoffe

Fais en sorte qu'advienne en un corps bien chantant
Le battant de fontaine en amour qui exulte
Pour faire enfin couler le futur – sans insulte
A l'âme où s'est hâlé son remous dans l'instant

Le ciel n'est vénéneux qu'en ce monde endurci
Où un fiel immonde lui fait nœud sans Mercie
Là où il se relie au brasier qui fulmine
Au clavier qui se lit en pôle où il culmine

Mais prince qui agite aux drapeaux des puissances
L'argent qui les rince ruinant la peau du ciel
A faire ruisseler le sang dans la croissance
Pousse là à couler de la terre sa bielle

Le sang et la sueur de tous les innocents
Réveillent la lueur qui contre toutes guerres
Démontre la limite au cœur des « tout-puissants »
Qui ne nous habite : la rancœur pour affaires

Car là nul concordat d'églises bien souveraines
Aux bulles ne céda jamais leur sainte arène
En sauvage guerre par peuple interposé...
Mais il suffit d'un air bien métamorphosé :

Des levées civiles aux corps recommencés
En citadelle vile où encore pavoisent
Contre la belle paix ces grands guerriers qui toisent
En deniers et épées violence qui leur sied

Il n'est qu'à tenir tête en temps accélérés
Le vent en tempête soufflera là encore
Encore au rythme phare où l'océan si fort
Brusquera rive à part des puissants affairés

Et si vague après vague on reprend tout aux princes
Leur fausse paix s'élague en un charroi si mince
De si pauvre puissance et si contre nature
Que dans leur inconscience ils perdent leur futur

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