A Danielle Constantin qui a la passion des manuscrits
radieux, la peau presque bleue
tu danses avec la réalité
djinn rêveur aux pieds nus
tu accueilles le voyageur égaré
avec une guirlande de roses
des plats épicés et du thé sucré
tu le mènes dans la cité des tentes
très droit, fluide
maître soufi
tu veilles au confort de ton hôte
pour qu’il se repose enfin
au bout du long, du très long chemin
dans la nuit indienne
je voyage dans ton amour
ô guide des égarés
dès le début, je vacille
tes pieds peut-être, tes pieds nus
ta voix peut-être, quand tu chantes
un poème en ourdou
tes avant-bras de faune
le derviche tourneur du désir
entre un homme et une femme
le plaisir
dans la roue du temps
les criquets
nos silences
un soir d’hiver
sur le bord de la rivière Krishna
dans le rêve
tous les ordinateurs
tombent en panne
dans le réel
tes mains
tes yeux
tes bénédictions
à l’aéroport de New Delhi
à minuit
avec la neige, le froid
avec la distance
je voyage dans ton emprise
danseur
je voyage, légère
Poème publié et mis à jour le: 18 October 2022