Voyez le bel et triste visage
Glabre au pâle teint
Aux traits fins sans besoin de rasage
Sentant bon le thym
Voyez les yeux bleus dans leur orbite
Que le jour atteint
Maudissant la nuit quand elle habite
Chez eux le matin
Voyez le nez mangeant la figure
Avec son bras long
Qui se croit roi car il se figure
Trôner au salon
Voyez la bouche en bas de l’ovale
Au trait allongé
Se lever pour que sa cave avale
Un ongle rongé
Voyez sur le côté une oreille
Dominant le cou
Refuser d’être à l’opposée pareille
Et lui fait coucou
Voyez comme le gras de la joue
Rassure et se tend
Sous la main qui avec elle joue
Pendant cent sept ans
Et voyez-vous l’auguste menton
Au rez-de-chaussée
Qui le tire quand nous lui mentons
La maréchaussée.