Poèmes

DANS L'INSTANT LA DÉTRESSE QUI SE CONSUME ALLUME LE TEMPS DE LA TENDRESSE CONFINÉE

par Alain Minod

Le 7-05-2020

DANS L'INSTANT LA DÉTRESSE QUI SE CONSUME
ALLUME LE TEMPS DE LA TENDRESSE CONFINÉE

1)
Matin doux … Flirtant avec les toits : zig-zag d'ailes...
D'ailleurs... Et soudain... : Par vagues : les hirondelles
Qui sans stridence rendent léger le silence
Pour nous abréger le temps de prendre présence !

2)
De l'azur un elles viennent poser les balises
De notre printemps pour qu'il se revitalise
En ce commun exil forcé derrière murs...
Que la pensée de la ville prenne autre allure !

3)
Avec elles ce poids du lointain senti proche -
Que des nichées d'amour épousent et approuvent -
Pèse moins que l'écrin de plumes qu'on y trouve :
Ce secret jamais éteint que notre âme approche

4)
Or franchir de l'océan-ville les distances
Y sentir la foulée du monde en conséquences
C'est un pas d'aile qu'hirondelle ne fait plus
Dés que posée sa ronde en lieu qui lui a plu

5)
Qui connait exil misère labeur de l'Humain
Ne renaît dans la ville à l'heure de la « toile »
Et si du cri de l'hirondelle il ne se voile
C'est qu'au soir il prise ses ailes pour demain

6)
Car si l'aube n'est pas rancunière en amour
C'est qu'elle a toujours été sobre en sa mémoire
Le cri des colombes la mesure toujours
Pécuniaire Fortune n'y impose moire !

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