Dans cette comédie jouée par le vivant
Nul ne se livre dans son intégralité
Mais soigne un verbiage madré et savant
Ainsi qu’un visage de théâtralité.
Etre naturel n’est pas artificiel
Aux dispositions prises par l’être humain
Quand dans un enfer dont une partie fit ciel
Il dévoila des doigts repliés dans sa main.
Lors surgissent les eaux ramollissant les chairs
Inondant et noyant le cœur noirci de l’âme
Complice complaisant au corps qui lui est cher
Et tous deux vacillants sans que l’un l’autre blâme.
Les antiques pensées enfouies au tréfonds
A coups de volontés de maîtrise de soi
Vont renaître en surface et l’homme se morfond
Sous un mensonge épais qui mis au jour déçoit.
Le visage effondré se craquèle et se ride
Une fois effacées les fossettes du rire
Les cils ont captivé un œil rond qui se bride
Et les non-dits viennent sur les lèvres s’écrire.
Fracas tonnerre aveu de la nudité vraie
Se révèle l’homme en absolue plénitude
En croquant dans le grain sans mordre dans l’ivraie
Il avait endossé une fausse attitude.
Me voilà tout brisé démuni sans recours
J’ai voulu être aimé en retenant mes pleurs
J’écrasai mes peurs bleues par de trop beaux discours
Et de trop beaux regards qui couvraient mes malheurs.
Me voilà la joue flasque et l’âme déchirée
Ah Il était quelqu’un c’était un bel artiste
Dit cachée sous le masque une amie inspirée
Lui qui semblait si sain il meurt à l'improviste.