Ils se rencontrent à minuit
Ils s'embrassent en silence
Ils s'étreignent jusqu'au matin
Tout le jour passe et la suivante nuit
Et le jour suivant tout pareil
Le jour au jour et la nuit à la nuit
Ils échangent les fleurs d'amour
Ils échangent les herbes odorantes
L'estragon du rêve et le cerfeuil de la tendresse
Tout le jour passe et la suivante nuit
Et le jour suivant tout pareil
Le jour au jour et la nuit à la nuit
Et puis ils cassent leurs verres vides
Sur les bouteilles qu'ils vidèrent
Et vident encore d'autres bouteilles
Tout le jour passe et la suivante nuit
Et le jour suivant tout pareil
Le jour au jour et la nuit à la nuit
Et puis ils dorment avec fureur
Les lèvres ensanglantées lui du sang d'elle
Elle de son sang à lui
Tout le jour passe et la suivante nuit
Et le jour suivant tout pareil
Le jour au jour et la nuit à la nuit
Ils se rencontrent à minuit
Les lèvres ensanglantées lui du sang d'elle
Et vident encore d'autres bouteilles
Ils s'embrassent en silence
Ils échangent des herbes odorantes
Et puis ils cassent leurs verres vides
Tout le jour passe et la suivante nuit
Et le jour suivant tout pareil
Le jour au jour et la nuit à la nuit
Celle-là qui fit cette chanson
N'est pas prête à casser son verre
Son verre est toujours plein toujours pleine sa bouteille
Et qui donc qui lui remplit le verre et la bouteille?
Celui-là qui change chaque jour la forme des étoiles,
Un cœur battant solide sous un sein frémissant
Frémissant tout le jour et la suivante nuit
Et le jour suivant tout pareil
Le jour au jour et la nuit à la nuit
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012