si petit
par la grâce d'une main
qui le fit caneton
et vase d'argile
pour la soif
ainsi est-il au sol immobile
et si peu d'ailes qu'il aura suffi d'un mince cordon les marquer aux flancs
et le croupion
courtaud
de quatre plumes
l'alourdir
rien ne vole encore
ne bouge
deux yeux mi-fermés somnolent au crâne évasé où le bec plat à peine fendu se perce de trous narines qui respirent
la tête s'ouvre
au sommet
sur le ciel
le cratère de tout le corps
la vasque intérieure
y nager déjà peut-être ?
si petit
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012