Ça va
Le jour a mis sa robe bleue
Miel du petit déjeuner
Grand bol noir fumant d’arômes
La radio c’est du gris ou du guimauve
Entre deux
Ça chante un peu
Et la nuit trempe encore
Le bord de mes yeux
Tu passes
Tu t’en vas pour quelques courses
Une heure à peine
Ça ne va pas
Ça va
La soie file tes gestes
Mon front se coule à tes genoux
Dehors noue ses embrouilles
Et je dénoue ta chevelure
Qui tombe en grappe sur ton cou
Un klaxon accrédite son urgence
Brise d’un coup le trait d’union
Qui nous tenait l’un contre l’autre
Je ne sais pas ce qui t’appelle
Tu prends ta veste
Tu sors
Ça ne va pas
Ça ne va pas
Dans les placards je cherche un signe
Un brin de toi
Une odeur de chèvrefeuille
Ou seulement
La trace de ta loi
Ta façon de plier les draps
Ton rire s’échappe entre deux piles
Dieu que je suis maladroit
Je dois réparer les dégâts
Vite j’entends tes pas
Tu rentres
Ça va.
2016-03
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 25 April 2021