Ca parle fort et les paroles s’entrecroisent
Se fracassent au mur des airs secs comprimés
Les débatteurs hargneux se jaugent et se toisent
Rendant spectateurs et auditeurs déprimés
Les langues déliées partant chercher la noise
Ont léché le sucré miel des auteurs primés
Qui élèvent l’abeille autant en Ain qu’en Oise
En veillant que les dés bas ne soient supprimés
Ca parle fort et pourtant rien ne se comprend
Tant chacun est quelqu’un certain de sa science
N’écoutant que lui-m’aime et le public apprend
Que les intelligents manquent de conscience
Des réserves de fiel a la langue et surprend
L’atmosphère effarée mais c'est l’impatience
Qui est mise en avant quand l’arbitre reprend
Les rhéteurs-chahuteurs manquant d’efficience.