Quand j'ai la terre et mer avironnée
Et visité en chacune partie
Jérusalem,
Egypte et
Galilée,
Alixandre,
Damas et la
Syrie,
Babylone,
Le
Caire et
Tartarie,
Et tous les ports qui-y sont,
Les épices et sucres qui s'y font,
Les fins draps d'or et soye du pays,
Valent trop mieux ce que les
Français ont :
Rien ne se peut comparer à
Paris.
C'est la cité sur toutes couronnée,
Fontaine et puits de sens et de clcrgie
Sur le fleuve de
Seine située :
Vignes, bois a, terres et praerie.
De tous les biens de cette mortel vie
A plus qu'autres cités n'ont ;
Tous étrangers l'aiment et aimeront,
Car, pour déduit et pour être jolis,
Jamais cité telle ne trouveront :
Rien ne se peut comparer à
Paris.
Mais elle est bien mieux que ville fermée,
Et de châteaux de grande anceserie,
De gens d'honneur et de marchands peuplée,
De tous ouvriers d'armes, d'orfèvrerie;
De tous les arts c'est la fleur, quoi qu'on die :
Tous ouvrages à droit font;
Subtil engin, entendement profond
Verrez avoir aux habitants toudis,
Et loyauté aux œuvres qu'ils feront :
Rien ne se peut comparer à
Paris.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012