Quand j'étais enfant
J'étais un roc
Surtout s'il fallait boire une tisane
Le reste du temps
Plutôt élastique
J'ingurgitais une éducation fruste
Longuement infusée à l'ombre des clochers
Mes rots d'enfant pour prière
Ma famille était de vieille souche de bénitier
On trempait volontiers sa main dans le sacré
Pourtant cette foi coutumière était belle
Les vitraux illuminaient le visage de ma mère
Et mon père avait tout du semeur écoutant l'angélus
J'étais à deux doigts du séminaire
Un honneur
Taiseux j'aurais fait un bon confesseur
Et j'aurais épousé la première pécheresse
Heureux curés
Vous qui trouvez l'amour sous la froideur des voûtes
Oubliez vos chemins de remords
Dieu sait ce qu'est aimer
Alors soyez heureux
2017-03
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 29 April 2021