Poèmes

Andromède

par Théodore de Banville

Andromède gémit dans le désert sans voile,
Nue et pâle, tordant ses bras sur le rocher.
Rien sur le sable ardent que la mer vient lécher,
Rien ! pas même un chasseur dans un abri de toile.

Rien sur le sable, et sur la mer pas une voile !
Le soleil la déchire, impitoyable archer,
Et le monstre bondit, comme pour s'approcher
De la vierge qui meurt, plus blanche qu'une étoile.

Ame enfantine et douce, elle agonise, hélas !
Mais
Persée aux beaux yeux, le meurtrier d'Atlas,
Vient et fend l'air, monté sur le divin
Pégase.

Il vient, échevelé, tenant son glaive d'or,
Et la jeune princesse, immobile d'extase,
Suit des yeux dans l'azur son formidable essor.

Septembre 1865



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top