j’ai rendu visite à un ami en train de mourir.
il me pardonna d’être vivant. je me suis aperçu
que j’en avais toujours eu honte. lui au contraire m’expliqua
que ce n’était pas une faute. je ne l’avais pas fait exprès, moi.
il m’expliqua qu’être vivant n’était pas une faute. je ne faisais de mal
à personne. mais il fallait que ce soit lui qui me l’explique. lui je l’ai cru.
il m’expliquait que si je faisais du mal ce n’était pas mon intention. il me pardonna.
il me consola. tu es sympathique, me dit-il, même si tu n’es pas en train de mourir, dans la
vie tu auras tant de belles choses, tu plairas aux femmes. il me fit faire la paix
avec la vie, comme on le fait avec une fiancée rétive.
Poème publié et mis à jour le: 04 December 2022