Poèmes

Alcidon Parle

par Jean de Lingendes

Fillis, auprès de cet ormeau
Où paissait son petit troupeau, Étant toute triste et pensive,
De son doigt écrivait un jour
Sur le sablon de cette rive :
Alcidon est mon seul amour.

Je ne devais pas m'assurer
De voir sa promesse durer
Parce qu'en chose plus légère
Ni plus ressemblante à sa foi,
L'ingrate et parjure bergère
Ne pouvait se promettre à moi.

Un petit vent qui s'élevait

En même instant qu'elle écrivait

Cette preuve si peu durable

Effaça sans plus de longueur

Sa promesse dessus le sable

Et son amour dedans mon cœur.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top