Le vent hurle siffle corne meugle mugit
Les flots fous bondissent sur la falaise abrupte
Le tonnerre gronde roule claque rugit
Après le rai d’éclair qui précède la brute
La lune effrayée court et se sait poursuivie
Par les nuages gris qui lui volent de l’or
En se délestant de leur paquet d’eau de vie
Dans l’étendue salée qui change de décor.
L’épouvantable trombe et ses mortelles armes
Meurtrissent l’océan qui monte et qui descend
Malade, secoué par le souffle et les larmes
Des cieux jaunes d’angoisse au front rouge de sang.
Ô nature chérie tu souffres tout autant
Que tes enfants de chair qui souffrent sur la terre
Ô éléments vivants victimes du gros temps
Possédez-vous aussi un père et une mère
Où et qui est le roi maître des univers
Le grand ordonnateur de la grande harmonie
Sont-ils Dieu et un Etre allant désunis vers
L’inique abandon de leurs fils à l’agonie ?