Ne craignez point, plume bien fortunée,
Qui vers le
Ciel vous allez eslevant,
Faire ruine,
Icarus * ensuivant,
Qui trop haulsa l'aelle mal empennée,
Du beau
Soleil, ou estes destinée
Vous n'irez point la chaleur esprouvant,
Mais deviendrez, soubz ses rais escrivant,
De sa clarté belle, et enluminée.
Et si volant parmy le grand espace
De ses vertuz quelque feu concevez,
Moins hault pourtant ne vous en eslevez :
Ce ne sera feu, qui brusle ou desface,
Mais bien fera sa divine estincelle,
Comme
Phoenix, revivre et vous et elle.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012