La
Mort qui nous possède et nous tient sous" sa peur
Mais dont l'horreur nous est tellement coutumière
Que nous n'y pensons pas ou, lors, n'y pensons guère.
Sans quoi tous sécheraient, sur-le-champ, de stupeur,
A moins d'être les saints d'un temps pire ou meilleur
Qui dans elle voyait la bonne avant-courrière.
La
Mort prend mille aspects cruels, et dans sa guerre
Implacable, a le geste effroyable ou railleur.
Mais l'atroce, c'est quand une famille unie.
Belle, se trouve encore* embellie et bénie
D'un frais enfant, fleur de printemps éclose dans
Les soucis, désormais ! consolés de l'automne c.
Et que l'autre, avec son hideux rictus atone,
Vient désoler l'automne et tuer le printemps.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012