Rustique beauté
Qu'on a dans les coins,
Tu sens bon les foins,
La chair et l'été.
Tes trente-deux dents
De jeune animal
Ne vont point trop mal
A tes yeux ardents.
Ton corps dépravant
Sous tes habits courts,
—
Retroussés et lourds,
Tes seins en avant.
Tes mollets farauds.
Ton buste tentant,
—
Gai, comme impudent.
Ton cul ferme et gros.
Nous boutent au sang
Un feu bête et doux
Qui nous rend tout fous.
Croupe, rein " et flanc.
Le petit vacher
Tout fier de son cas '.
Le maître et ses gas,
Les gas du berger.
Je meurs si je mens,
Je les trouve heureux,
Tous ces culs-terreux.
D'être tes amants.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012