Poèmes

À Madame O.

par Alfred de Musset

Alfred de Musset

Dieu défend d'oublier les petits ici-bas.

La fleur qui, dans l'herbier, doucement se dessèche,

Rend grâces à celui qui la vit sous ses pas,

La cueillit au passage, et la mit dans l'eau fraîche.

Ma brunette
Margot, que
Balzac n'aime pas,
Est là, le cœur battant, prête à mordre à sa pêche.

(Dites-moi son idée et ce qui l'en empêche.)
Puis voici
Béatrix qui montre ses beaux bras.

Pauvre et pâle bouquet, ô mes chères pensées,
Dans ce bruyant torrent où vous devez mourir,
Heureuse soit la main qui vous a ramassées
I

Puisses-tu désormais modestement t'ouvrir,
Petit livre, et songer qu'il te faut soutenir
Dans ton sein tout ému ces perles enchâssées !



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top