Poèmes

A L’ombre du Bonzaï

par Werner Lambersy

Le chat dort,

il déteste qu’on éternue

pendant qu’il poursuit des souris

Bruit de pluie

sur les toits de tôles

n’ont pas l’air de s’aimer ces deux-là

Tilleul

en fleurs, parfum

tout à coup, passant qui ralentit

On porte

les olives au pressoir,

l’huile aux hanches d’amphore danse

L’énorme

courgette en fleur

nous a fait rire la voisine et moi

Pensée

parfaitement lisse,

après on peut ratisser l’allée déserte

Arrosé

les géraniums,

le voisin du dessous croit qu’il pleut

Au jardin

saison des légumes,

elle me lance : tu n’es pas romantique

Petite brise,

marronniers en fleurs,

les étoiles sortent de leur silence

Papillon

surpris dans la fleur

du nymphéa, libéré pour les noces

L’arbre

est procédurier,

conteste sans fin les bornes du ciel

Manger

le somptueux kaki

en sandales dans un sous-bois de pins

Chant de pluie

sur les tuiles chaudes,

ils se retrouvent les vieux amants

L’eau

a lu l’univers,

une goutte sur tes seins me suffit



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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