Le chat dort,
il déteste qu’on éternue
pendant qu’il poursuit des souris
Bruit de pluie
sur les toits de tôles
n’ont pas l’air de s’aimer ces deux-là
Tilleul
en fleurs, parfum
tout à coup, passant qui ralentit
On porte
les olives au pressoir,
l’huile aux hanches d’amphore danse
L’énorme
courgette en fleur
nous a fait rire la voisine et moi
Pensée
parfaitement lisse,
après on peut ratisser l’allée déserte
Arrosé
les géraniums,
le voisin du dessous croit qu’il pleut
Au jardin
saison des légumes,
elle me lance : tu n’es pas romantique
Petite brise,
marronniers en fleurs,
les étoiles sortent de leur silence
Papillon
surpris dans la fleur
du nymphéa, libéré pour les noces
L’arbre
est procédurier,
conteste sans fin les bornes du ciel
Manger
le somptueux kaki
en sandales dans un sous-bois de pins
Chant de pluie
sur les tuiles chaudes,
ils se retrouvent les vieux amants
L’eau
a lu l’univers,
une goutte sur tes seins me suffit
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012