Votre grand-père des temps chauds, l'honnête
Pache,
Fut un républicain sérieux, simple et franc.
Il méprisa l'argent, abomina le sang
Et mourut vénéré, pur de la moindre tache.
Nous sommes en des jours autres où l'on s'attache
Au positif ainsi qu'un abcès sur un flanc.
Où le bleu comme le rouge et comme le blanc.
Tous tirent tes pis, notre
France, bonne vache !
Hélas !
France,
Patrie, ô vivre et voir cela !
Mais votre cœur loyal bientôt se rebella
Contre la manigance actuelle, un mystère
De sottise méchante, et, fier, se donna tout
Aux
Lettres, comprimant son civique dégoût ;
Et vous mourrez très bien, comme votre grand-père.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

