Vous perdez tems, me disoit lors ma dame,
En souriant bassement à par-soy,
Qui pretendois luy découvrir la foy
De l'amitié, qui nôtre cœur enflame :
Je ne crain plus la
Cupidine flame,
Alant déjà fermement avec moy
Délibéré, vivre seule en recoy
Comme la
Tourtre, en pleurs fondant mon ame.
Ce que luy vis entrouvrir ses coraus
Vermeillement empourprez, de mes maus
Pour s'esbaudir, m'excitant une envie,
De retirer ma liberté ravie :
Mais le dous ris, compagnon de beser
Qu'elle' me donna, fit mon deuil appeser.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012