(Sur l’air de « Voir un ami pleurer » de Jacques Brel)
Bien sûr, il y a la guerre en Ukraine
Et tous ces gens orphelins
Bien sûr, tout ce manque de tendresse
Il n’y a plus d’avenir
Bien sûr, le profit et la cupidité n’ont jamais faim
Mais la faim vous torture les entrailles
Bien sûr, on trébuche sur les pleurs, mais
Mais voir son épouse pleurer
Bien sûr, il y a nos défaillances
Et puis la mort qui nous guette du coin de l’oeil
Nos corps défaits courbent l’échine
Titubant et refusant de s’écraser
Bien sûr, les maris sont infidèles
Et les colombes estropiées
Bien sûr, nos cœurs usés saignent, mais
Mais voir son épouse pleurer
Bien sûr, ces pays dévastés
On n’y voit que des enfants et mendiants
Notre incapacité à les réconforter
Et nos amours qui battent de l’aile
Bien sûr, le temps nous est compté
Ces métros inondés de zombies
Et la vérité qui fout le camp, mais
Mais voir son épouse pleurer
Bien sûr, nos fenêtres sont ouvertes
Ni le courage d’être parias
Ni l’arrogance d’être SDF
On se croit l’arc, on n’est que flèche
Tellement qu’on n’est plus décontenancés
Que par amour, ils nous blessent, mais
Mais voir son épouse pleurer