Violence brute des bidonvilles
Ghettos qui ont gardé toute leur modernité
Un bleu du ciel subtilement tremblé
Recouvre la misère rampante
Mais tu souris mon peuple édenté
Tu souris dans la crasse et la tôle froissée
Entre tes murs de carton
Tes maigres rapines
Et tes enfants
La rondeur douce et pleine du ventre de tes femmes
Défiant l’avenir
D’une marmaille presque nue
Le ciel pour toi passe au rose
A chaque naissance
Et bleuit au contour de tes seins lourds
Sur les corps décharnés
Ô ces entrailles fécondes
Cette herbe qui pousse entre les fissures de nos civilisations
Et qui réclame son dû de soleil
Et sa part de bitume
Entre les deux arches d’un pont
La liberté
Elle ne désire rien d’autre
C’est ce que nous chantons !
2014-09
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 14 April 2021