Viens Jules ! Fêtons nos retrouvailles
Je ne veux qu’encore tu t’en ailles.
Une vie s’est passée à s’être oublié.
Contrariés à nos tendres printemps,
Nous recouvrons un plaisir inavoué
A savourer ensemble du reste de temps
Comme de vieux complices d’avant.
L’horizon assombri, par le jugement,
Laisse enfin poindre un rais du bleu
Oublié au creux du profond de tes yeux.
Les mots ne nous sont bien utiles
À nous ressentir en ces instants fragiles,
Nous cueillons en nos regards usés,
Comme deux gamins effarouchés,
Des embruns de lueurs juvéniles
Eclaboussés par des esprits graciles.
On retrouve fleurir des émois égarés
Les mots infidèles faillissent évaporés.
Ce bout de papier s’imbibe de mes pensées
Elles sont pour toi, pour ne plus t’oublier
Un sentiment de manque me noue les viscères
Jusqu’à ce que poindre ton sourire sincère
Je te désire autant qu’à nos tendres printemps…
Quand tu t’éloignes ne serait-ce qu’un moment
Viens Jules ! Fêtons nos retrouvailles
Je ne veux qu’encore tu t’en ailles.
Je ne sais si cela est convenable
Pour ces esprits si peu affables
viens Jules
par michel hallet
Extrait de:
Jules et Simone