Poèmes

Vanités

par Auguste Angellier

Auguste Angellier

Hélas ! combien de fois j'ai déjà vu le cierge
S'allumer tristement auprès d'un cher cercueil,
Et suivi l'huissier noir qui frappe de sa verge
Le pavé de l'église aux tentures de deuil !

Notre existence brève est une étroite berge,
Et nous des naufragés sur ce rebord d'écueil ;
À chaque instant, un flot en prend un qu'il submerge :
Et nous nous déchirons dans la haine et l'orgueil !

Extrait de: 
Le chemin des saisons (1903)



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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