Poèmes

Ur les Jeux de Madame la Marquise de Montceaux

par Honorat Laugier de Porchères

Ce ne sont pas des yeux, ce sont plutôt des dieux,
Ils ont dessus les rois la puissance absolue :
Dieux, non, ce sont des cieux, ils ont la couleur bleue,
Et le mouvement prompt comme celui des cieux.

Cieux, non, mais deux soleils clairement radieux
Dont les rayons brillants nous offusquenta la vue :
Soleils, non, mais éclairs de puissance inconnue,
Des foudres de l'amour signes présagieux.

Car s'ils étaient des dieux, feraient-ils tant de mal ?
Si des cieux, ils auraient leur mouvement égal;
Deux soleils, ne se peut : le soleil est unique.

Éclairs, non : car ceux-ci durent trop et trop clairs ;

Toutefois je les nomme, afin que je m'explique,

Des yeux, des dieux, des cieux, des soleils, des éclairs.

De
Sponde, ton malheur fut ta félicité,
Tu fus, abandonnant la vanité mondaine,
De son incertitude une preuve certaine,
Et trouvas ta constance en sa légèreté.

Mon
Dieu, que ta prison fut bien ta liberté! Ô combien de repos tu tiras de ta peine!
Que de bonheur divin de l'infortune humaine,
Mourant heureusement en son adversité!

L'éteuf', qu'on pousse en bas, en haut saute et
Recevant de son corps contraire violence,
Et plus fort abattu ressaute beaucoup mieux.

De
Sponde, tout ainsi tombant de la fortune,
Tu pris si rude coup qu'en ta chute opportune,
Repoussé contremont, tu bondis dans les cieux.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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